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Salut Julien, d’abord est-ce que tu peux te présenter ?

Salut ! Alors moi c’est Julien, je travaille chez Xindao, qui est un fournisseur/stockeur travaillant uniquement avec des revendeurs d’objets publicitaires. Issu d’étude de commerce international, j’ai travaillé en tant que revendeur pendant 7 ans. Aujourd’hui ça fait 13 ans qu’on a démarré cette histoire avec Xindao, qui va je dirais, pour le mieux !

Tu es chez Xindao depuis ses débuts ?

Etant arrivé aux prémices de Xindao, j’ai eu la chance et l’opportunité de participer à sa superbe évolution. Je suis rentré en tant que commercial junior pour évoluer jusqu’au poste de country manager. Je suis donc responsable de la France pour Xindao, qui est, pour préciser, une société Hollandaise.

Est-ce que tu peux m’en dire plus sur ton métier de Country manager ?

En tant que Country manager je m’occupe de pas mal de choses. Je manage 3 commerciaux en France, je m’occupe aussi de la stratégie France, des budgets, mais aussi et surtout d’organiser tout ça. Je gère également quelques clients directement.

« Le goodies pour moi, c’est un mot que je ne cautionne pas trop. En fait, il a un côté trop dévalorisant. »

Bon, entrons dans le vif du sujet, entre nous, le goodies ça marche vraiment ou… ?

Le goodies pour moi, c’est un mot que je ne cautionne pas trop. En fait, il a un côté trop dévalorisant. C’est un peu le fléau de notre métier, on est parfois considéré comme des vendeurs de goodies alors qu’on est tout sauf ça, c’est bien dommage. Mais pour en revenir à ta question, oui ça marche vraiment, et pour de nombreuses raisons : aujourd’hui on est la seule publicité qui n’est pas intrusive, contrairement à une pub TV ou radio qui vient te déranger pendant ton programme. On est quand même la seule publicité pour laquelle on reçoit un merci en échange ! On est aussi la seule publicité ultra ciblée, ultra personnalisée. L’objet promotionnel répond aussi bien à de la com’ en interne (entreprise) qu’en externe. Il a une longue histoire et une longue existence. Pour résumer, l’objet publicitaire est capable de tout !

Comment tu pourrais conseiller une jeune entreprise qui n’a jamais fait de communication par l’objet et qui souhaiterait se lancer ?

Je pense qu’il faut vraiment qu’elle se rassure sur ce type de communication, d’abord le retour sur investissement est très facilement quantifiable surtout pour de l’objet ciblé. Et je dirais même que pour une communication de masse c’est assez facilement quantifiable. Ensuite, plus l’objet est durable plus la pub reste longtemps. Puis aussi parce que c’est très valorisant pour la cible qui reçoit l’objet et même pour soi. On a aussi la chance d’avoir un métier qui propose de nombreuses solutions budgétaires permettant de trouver un produit original qui va te représenter et que les gens vont garder. Il est très intéressant de regarder l’évolution des marques à travers leurs objets promotionnels, je pense notamment à Ricard, Michelin ou même Coca Cola, ces objets deviennent parfois des objets de collection, ils racontent une histoire et diffuse l’image de la marque après plusieurs décennies. Pour moi, la communication par l’objet est une pub’ très pertinente pour toutes entreprises souhaitant communiquer !

Pour toi est-ce que la communication digitale pourrait faire disparaître la communication par l’objet ? Au point qu’elle serait totalement désuet ?

« Avec cette crise « … » les évènements sont devenus digitaux et l’objet vient apporter cette expérience supplémentaire »

Je ne pense vraiment pas, d’abord je pense qu’elles sont extrêmement complémentaires, par exemple, avant cette crise, les évènements étaient physiques, et le digital venaient amener cette expérience complémentaire, je parle là du PowerPoint, de la réalité augmentée… Avec cette crise ça s’est inversé, les évènements sont devenus digitaux et l’objet vient apporter cette expérience supplémentaire. Donc ces deux types de communication ont toujours été liés, et j’en suis intimement convaincu, le seront toujours.

Aujourd’hui on le voit de plus en plus, tout le monde veut son objet/produit personnalisé. Comment le marché de la communication par l’objet peut s’adapter à un secteur qui devient de plus en plus B to C.

Déjà notre métier, c’est du B to B to C, l’objet fini dans les mains d’un consommateur final et véhicule une image. Finalement, j’ai envie de dire que notre activité se mélange avec le secteur B to C. Par exemple, avec le télétravail, on travaille des offres de dropshipping donc de livraison individuelle, des services habituellement B to C dont on a besoin pour continuer notre activité.

J’ai envie d’aborder un thème très actuel qui concerne toutes les entreprises et particulièrement les entreprises de com’ par l’objet, il s’agit du développement durable. Comment concilier objet personnalisé et développement durable ?

En effet c’est un énorme enjeu. Tout d’abord, la première démarche consiste à faire des produits qui soient utiles et durables dans le temps. Ensuite, il est grandement question d’honnêteté, il ne s’agit pas de faire un produit qui semble écologique et donc de tomber dans du Greenwashing mais de dire les choses, d’où viennent les matières premières ? Est-ce que c’est du made in France ? Aujourd’hui une entreprise qui laisserait croire qu’elle gaspille les ressources de la planète, qu’elle ne considère pas la provenance de ses produits et qu’elle ne maitrise pas sa supply chain se ferait beaucoup plus de mal que de bien. Donc on a tout intérêt à développer notre démarche RSE. Le développement durable va venir soit par des changements naturels de nos comportements ou soit par des lois, des régulations au niveau national ou Européen. C’est un sujet très vaste sur lequel on essaye de s’améliorer continuellement. Dans le domaine du développement durable il y a eu beaucoup d’avancées sur les bioplastiques qui concernent toutes les alternatives au plastique. Cependant il soulève de nombreuses interrogations : est-ce qu’il est recyclable ? Est-ce qu’il est biodégradable ? Si l’on sait qu’il est recyclable, est-ce que le pays a les compétences et les outils pour le recycler ? Où le recycle-t-on ? Fait-on 3 fois le tour du monde avant de le recycler ? Et donc finalement est-ce que le bioplastique n’est pas juste un effet de com’ ? Moi je pense que le mieux est d’arriver vers plus d’honnêteté, de transparence et de vérité.

Tout ces produits qu’on dit « bio » « recyclable » avec beaucoup d’argent investi en recherche et développement ont un coût plus élevé, quelles alternatives peut-on proposer à des entreprises n’ayant pas le budget ? 

Tout à fait, ça a un coût et l’impact écologique est parfois discutable. On a souvent tendance à oublier que la matière comme le Polypro (thermoplastique) se recycle extrêmement bien, on a les capacités de le collecter et quelques fois, il vaut bien mieux que de nombreux bioplastiques. Il faut donc arrêter de diaboliser certaines matières. Il faut savoir qu’aujourd’hui 95% de l’acier sur cette planète a déjà été recyclé et que 100% du verre a la capacité d’être recyclé. C’est pour cela qu’il est important d’aller sur plus de vérité et non pas surfer sur l’image du « biologique ». Mais pour ça, il faut le communiquer !

« Qu’est-ce que je peux acheter en circuit court et qui a du sens, qu’est ce que je peux acheter en circuit long et qui a du sens. »

Pourquoi a-t-on pas plus de made in France dans nos objets publicitaires ?

Il y a deux raisons principales à mes yeux qui me paraissent évidentes. Premièrement, on a perdu notre niveau d’industrialisation. Ensuite on est aussi dans une société qui s’est développée depuis maintenant quelques décennies sur du service et le retour en arrière peut être compliqué. Aujourd’hui la question juste à se poser est : vaut-il mieux fabriquer un produit en France qui n’aura pas grande utilité ou faire venir un produit de l’autre côté de la planète certes mais que tu vas garder 10 ans ou 20 ans ? Il s’agit juste d’acheter intelligemment : qu’est-ce que je peux acheter en circuit court et qui a du sens, qu’est-ce que je peux acheter en circuit long et qui a du sens.

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