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« Je suis un peu un Yes man ! »

11 Juin 2021

À la tête de l’entreprise GENICADO avec son frère Quentin depuis un peu plus de 4 ans, l’entrepreneur nantais ne manque pas d’énergie. Entretien avec celui qui veut repenser le monde des goodies à sa manière, tout en modernisant une entreprise qu’il veut plus que jamais familiale.

Martin d’Hermies co-dirigeant associé de Génicado
Martin le plus bg

Martin est-ce que tu peux te présenter à nos lecteurs qui ne te connaîtraient pas ?

Je suis co-drigeant actionnaire de Genicado et du groupe avec mon frère Quentin et ça fait u peu plus de 10 ans qu’on a intégré l’entreprise familiale. En 10 ans, on a fait en sorte de dynamiser et revisiter un peu le monde de l’objet pub à notre manière. 

« Notre ADN se sont nos valeurs familiales. »

Martin d'Hermies

Génicado

Vous avez repris la suite de votre papa. Quel serait l’ADN que Gilles d’Hermies vous a transmis ?

Notre ADN, ce sont les valeurs familiales qui restent hyper forte chez nous. GENICADO n’a pas changé son mode de management profond. Nous restons une grande famille et ça, on ne veut pas y toucher même si nous grossissons, l’ambiance reste familiale : des valeurs aussi d’entraide, respect de l’autre, pour nos collaborateurs comme pour toutes les parties prenantes de l’entreprise. On n’a pas tous les mêmes vies ni les mêmes soucis. On fait attention à chacun. On essaye de faire en sorte que les gens se sentent bien. On aime partager des moments entre collaborateurs en dehors des dossiers. On a donc fait en sorte d’aménager des bureaux qui se prêtent à cette ambiance, comme dans la salle ou nous nous trouvons par exemple.

« Ma carrière chez Génicado ou pas ça aurait toujours été avec Quentin »

Martin d'Hermies

Génicado

Cette co-gérance avec Quentin est-ce que tu peux me dire comment chacun a trouvé sa place ?

Avec Quentin on a 4 ans d’écart, on est comme des jumeaux depuis qu’on est tout petits. On a quasiment toujours bossé ensemble. Je me suis associé avec mon frère, j’avais à peine 18 ans. Ma carrière, chez Génicado ou pas, ça aurait toujours été avec Quentin. On avait déjà trouvé chacun notre place bien avant de reprendre la société. Quentin a plutôt une fibre organisation-gestion-logistique. Moi, mon domaine, c’est le développement commercial et marketing.

Le goodies, tu es tombé dedans quand tu étais petit. Comment tu perçois son évolution et son avenir ?

J’ai vraiment perçu une grosse différence en quelques années : moins futile, plus utile, plus esthétique et durable. Avons-nous la prétention d’avoir orienté cette tendance dans nos sélections ? je l’espère. Quand nous avons repris l’activité, j’avais un petit doute sur l’avenir du métier dans sa configuration de l’époque. Parce que des objets qui viennent de Chine et qui se jettent après utilisation ça ne collait pas avec mes convictions. Je me suis vraiment posé la question en me disant « si le métier ne change pas, si le mode de consommation ne change pas ce n’est pas forcément quelque chose qui va me convenir ». On a creusé la question, on s’est dit qu’on pouvait changer les choses, redonner l’envie, se distinguer du banal, du standard. On peut proposer non pas des « goodies » jetables, mais plutôt des objets utiles, qui vont remplacer un objet qu’on aurait finalement dû acheter : par exemple, un stylo, un calepin, ça doit faire des années que tu n’en pas acheté. Quand un client ou un usager reçoit un cadeau, il est heureux, flatté, c’est une marque d’attention concrète. Et si en plus, l’objet ou le sweat-shirt devient viral (sur les réseaux sociaux), vous boostez considérablement votre image et celle de votre société : on vous aide à trouver la bonne idée, à la concevoir, à la « packager » avant de l’offrir … et vous faites mouche !

L’entreprise a reçu récemment le label Gold Ecovadis est-ce que tu peux m’en parler ?

Ecovadis est une plateforme d’évaluation RSE reconnue, que nos clients Grands Comptes affectionnent particulièrement pour sélectionner leurs fournisseurs présentant les meilleures garanties de bonnes pratiques sociétales et environnementales. C’est un gros travail pour en arriver à décrocher cette reconnaissance Gold, c’est aussi un regard extérieur qui est hyper important pour nous inciter à être meilleurs, à nous poser les bonnes questions et sortir la tête du guidon. On a fait énormément de progrès dans nos pratiques relatives à la RSE : achats, logistique, bien-être au travail etc…. une démarche sincère, engagée et partagée par tous.

« On doit se battre pour les bonnes choses. »

Martin d'Hermies

Génicado

« Il faut se battre pour les bonnes choses »

Martin d'Hermies

Génicado

Comment tu perçois les enjeux futurs du goodies promotionnel et développement durable ?

Notre vision du métier, c’est de continuer à proposer des produits innovants qui ne sont pas forcément d’ailleurs dans nos catalogues. Des objets que l’on peut faire produire très près de chez nous. On parle de pulls fabriqués en France, on parle de porte-clés en cuir façonnés à 30km de Nantes. Ensuite, c’est à nous de maîtriser et de faire évoluer notre sourcing. Bien sûr, il y a des produits que l’on doit encore « sourcer » en Asie. Pourquoi ? D’abord parce que la matière première est souvent là-bas, de même que certains savoir-faire spécifiques. Pour certains marchés très exigeants, la compétitivité de l’Asie reste un argument de poids, mais pas à tout prix : nous ne travaillons qu’avec des usines certifiées ( Ecotek, BSCTI, FSC) et respectant notre charte des droits sociaux et l’interdiction du travail des enfants.

Il faut se battre pour les bonnes choses. Rapprocher la production pour les produits qui en valent vraiment la peine et surtout faire le bilan carbone de chaque produit, car on peut vraiment avoir des surprises. Un produit peut être fabriqué en Asie et présenter un bilan carbone plus favorable que certains produits made in Europe par exemple, même après transport. C’est surtout à nous de ne plus proposer certains produits et d’orienter le choix de nos clients vers une offre plus responsable Ils s’y retrouveront en terme d’image et de cohérence avec leur politique RSE.

 

« Je suis un peu un yes man »

Martin d'Hermies

Génicado

Sur le plan plus personnel, plus intime, quelles sont tes passions en dehors de ta vie professionnelle ?

Tout me passionne en plus de mes enfants ! j’aimerais savoir tout faire mais je manque de temps, alors je m’entoure de compétences. Je suis aussi un optimiste qui trouve des solutions, un Yes Man ! Tu me dis « on se fait 2 heures de kite surf » ou tout ce qui touche à la mer ? je suis toujours partant. Il me faut impérativement du rythme, de l’activité. Je suis un perpétuel curieux. J’ai toujours des projets dans la tête, je n’en ai pas fini un que je pense déjà à celui d’après, personnel ou professionnel. C’est l’enthousiasme qui fait avancer l’entreprise, c’est également vrai pour les projets de famille : viser le meilleur, rester à l’écoute du service. Et comme tous les commerciaux, je suis un affectif, j’ai ce besoin constant que les gens autour de moi se sentent bien.

Un grand merci à Martin pour sa participation et ses réponses. Entretien réalisé en mai 2021 dans les nouveaux espaces de détente de Génicado. 

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